• La lecture, une entrave à la créativité ?

    En tant que lecteur et auteur — quoique médiocre —, je souhaitais faire partager mon point de vue sur la question, ayant récemment lu des propos tranchés. Le locuteur s'exprimait en ces termes : "la lecture est un encombrement de l'esprit pour l'écrivain". J'ai été assez choqué de lire la suite, dans laquelle le monsieur expliquait qu'il ne faut rien lire quand on ose écrire.

    Est-il sensé de stopper toute forme de lecture, pour quelque cause que ce soit ? Je ressens en effet un enrayement à ce phénomène textuel — que je ne m'explique pas — après avoir lu. Une sorte d'enchaînement, d'entrave, de prison. Je prends l'air, pense à autre chose, et les barreaux se tordent : me voilà libre à nouveau de créer par moi-même.

    Admettons que, prosaïquement, l'écrivain est bel et bien attaché par les mots qu'il lit au point de ne plus pouvoir en produire. Quelle option adopter ? Que sacrifier, sur quel autel ? Et surtout : à quel prix ? Il faut un modèle à tout, et il me semble que le fondement-même de la création réside en son besoin imminent de s'identifier à d'autres, afin de mieux s'en démarquer. Plus particulièrement au sujet de la production, un mot, je l'admets, bien laid pour définir la condition d'écrivain. Avouons-nous que la production est à l'origine de la création. La culture, elle aussi, est à mon sens essentielle pour produire. Beaucoup d'ailleurs glissent d'habiles références dans leurs œuvres. 

    Et toi, qu'en penses-tu ? Devrait-on arrêter de lire quand on écrit ? Modérer ses accès de lecteur ? Se jeter d'un pont, dis ?

     

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