• Comme mon dernier article tentait savamment de le raconter, mon envie d'écrire pour arguer est montée au ciel.

    Peut-être descendra-t-elle, je n'en dis rien ; je n'en sais pas grand-chose. Toujours est-il qu'il me serait compliqué de commenter les chef-d’œuvres que je lis ; je ne pourrais qu'écrire sur ce que j'ai ressenti, et cela fait déjà longtemps que j'ai lu ce que j'avais à lire pour le blog. Je ne me sens plus apte à dire, à exprimer, à traduire peut-être aussi ce qui se déroule lorsque je découvre de nouvelles lignes. Peut-être pas légitime. Comment mettre une couleur à Sarraute, à Nabokov, à Balzac ? Pourtant, c'était là précisément ce que je trouvais amusant.

    Le pire, c'est que j'ai bien conscience que je reçois plus de vingt visites par jour alors que cela fait plusieurs mois que je ne produis plus rien : une honte. On s'intéresse à moi et je ne suis pas capable, enfin, j'ai le trac. Merci en tous les cas de rester fidèles à ce site.

    Ceci posé, je fais le serment de m'y remettre prochainement. Il faudra tout de même prendre en compte le fait que j'aie été sevré, voilà tout.

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  • Ce que ma bibliothèque avale (aujourd'hui)

    Je ne peux pas le faire sur Twitter parce que c'est trop long, mais il faut quand même que je te fasse partager les nouveaux pensionnaires de ma bibliothèque. Aujourd'hui, donc, s'ajoutent à ma PàL :

    Jean Giono, Un roi sans divertissement

    Gaston Leroux, Le fauteuil hanté

    Paul Coelho, Veronika décide de mourir

    Jean Anouilh, Fables

    Shakespeare, Roméo et Juliette suivi de Le songe d'une nuit d'été

    Diderot, Le neveu de Rameau

    Le Clézio, Mondo et autres histoires

    Tu as lu tout ceci ? Par quoi dois-je commencer ? J'attends ton avis en commentaire ! Et si tu veux voir le monticule que j'ai à lire en entier, visite donc ma PàL !

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  • Dis-moi ce que je Lis, je te Lirai ce que je ne Dis pas.

    Comme l'annonçait mon magnifique tweet, j'ai fait le tour de la bibliothèque ; et, sur mon chemin, devine quoi : j'ai croisé l'abondance. Elle me conseillait, en diable d'épaule intermittent, de faire comme ces gens gras et inéduqués (dont, du reste, j'ai naguère fait partie) qui empruntent tout pour garder des mois et des mois, faisant fi des gentilles lettres de recommandation de la pauvre bibliothèque, attendant jusqu'à la saisie judiciaire pour lui remettre enfin ses trésors. Parce que la profusion devrait être initialement un appel à la longueur, les livres et les mets doivent se savourer. Ainsi, plus de livres il y a, plus de nourriture il y a, plus l'estomac doit se tendre, plus les chairs doivent pousser, s'étirer, plus l'effort se révélera délicieusement langoureux. Or je ne souhaite pas devenir gras et inéduqué à nouveau, je devrai donc soit choisir entre ces livres, soit les dévorer brièvement, sans en profiter pleinement. En conclusion, ma situation est digne d'une tragédie grecque, ou d'une déchéance cornélienne — si tu préfères honorer la patrie.

    Tout ceci pour dire quoi ? Ah ! que j'ai emprunté :

    Purge de Sofi Oksanen comme tu ne me l'as PAS conseillé (pauvre de toi et de moi tout autant ; même Twitter n'aura pas voulu me répondre !). Bof. Je l'ai pris parce que j'avais de la place — c'est là où, normalement, si je m'écoute, je te refais un discours sur la société de consommation, mais tu vas me haïr si je le fais, alors je m'abstiens, je me bâillonne s'il le faut, oh comme il le faut, je l'écrirai sur mon carnet —, mais l'édition (Stock) me laisse extrêmement dubitatif, ainsi que l'écriture, sans compter l'apparence romano-pompeuse de la chose. Je ne sais pas si je le lirai, seulement : il faut savoir que je n'ai qu'un mois.

    Sur la route de Jack Kerouac, que j'aurais plutôt lu en anglais. Je ne sais pas si je le lirai non plus. Mais je pense. Enfin je ne sais pas. Enfin si. Il le faut. Peut-être. Peut-être pas. J'aurais trop peur de passer à côté. Non ? Si. Bof. Si, si. *hochement de tête* Une édition de poche-moche, non, Folio, quoi, banal. Le livre de poche ne m'enchante pas mais reste le meilleur support quand on cherche à faire du pratique. (Quand cherche-t-on à faire du pratique, dans les arts ? Depuis quand, depuis où, depuis qui, hein ?)

    Dans ma maison sous terre de Chloé Delaume qui me charme déjà sans en avoir rien lu. Je lirai, cela, c'est sûr. Et je t'en dirai des nouvelles. Bonnes. J'espère. Sûrement. C'est même une prévidence. (Une pré-évidence.) L'édition est toute belle, c'est le Seuil (de la beauté épurée).

    Poèmes du corps traversé de Jean-Pierre Siméon. Jamais lu, jamais vu, jamais entendu. Un fil de petits bouts de poèmes en prose qui m'a sauté aux yeux. C'est très court, je l'avoue, et c'est justement le but. Tu peux le voir avec Beckett : j'ai besoin de me vider un peu avec des lectures simples, tranchantes, de brefs balbutiements pour me reposer le cerveau et éveiller un peu mes sens. Je le lirai aussi, niveau de sureté 99.99%. Je t'en parlerai aussi.

    Je tenais également à partager ma joie plus ou moins mesurée (de la joie en public ? Très mauvaise idée.), ayant en effet trouvé le dernier album de Marilyn Manson, je ne sais par quel hasard. Je ne veux pas vraiment t'en parler ici, parce que je tiens à ce que mes goûts musicaux restent strictement confidentiels (et au passage, les trois albums de la photo ne te permettent aucunement de te faire un avis, je t'assure), en ceci que le blog n'est pas tenu à cet effet et ne le sera jamais. Toutefois, si tu souhaites que l'on en parle, tu peux me contacter (il y a des boutons partout), ou utiliser les réseaux sociaux où ces derniers temps je me plais à vider mes malheurs chauds.

    J'ai aussi pris des films. Ça t'intéresse, dis ? Hum.

    On se retrouve une prochaine fois pour faire le point des divers achats déconsidérés, socialement respectables, communautairement répréhensibles, politiquement nuls et cérébralement salutaires. Porte-toi bien !

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  • LA TOPLIST DE L'IMMERGÉ

    Salut toi ! On se retrouve enfin dans la section des objectifs, cela me fait plaisir. Plus sérieusement, cela fait déjà un petit bout de temps que l'on se parle et que je te fais les rapports de mes lectures avec une joie grandissante — il faut le dire. J'ai donc envie de tout remettre à plat et de faire le point, en faisant la toplist des cinq romans que je garderais absolument parmi ces dix-neuf lectures (eh oui, déjà !) rapportées depuis le tout début, au 22 février. Le choix va certainement me déchirer. Je vais essayer d'être clair, bref, précis, et de te donner l'envie de lire tout, tout, tout. Sans exception. Et pour ce faire, je n'aurai droit qu'à un maximum de 100 mots pour te convaincre... Allez, c'est parti, souhaite-moi bonne chance !

     

    Ceci est l'ambiance de la recherche de bons livres.

     

         

    #1 : L'invité de Roald Dahl

    Chronique postée le 27 avril

    (++)

    Un roman magistral, un grand classique qui te fait beaucoup de sensations. On va de rebondissements en rebondissements tout en conservant un aspect « roman d'aventure » qui sent bon la route et la poésie des départs. Il y a des descriptions, tout s'enchaîne très vite. C'est très court. Le récit nous prend, tu sembles tout comprendre mais c'est tout le contraire, c'est très bien mené, extrêmement bien écrit : une prose simple mais délicieuse, un réel qui s'imagine difficilement. Et de l'effroi, du dégoût, de l'horreur, un grain de folie digne des plus grandes plumes. (96 mots)

         

    #2 : Et tu n'es pas revenu de Marceline Loridan-Ivens

    Chronique postée le 20 mars

    Celui-là, il faut absolument que tu le lises. C'est l'histoire des camps, comme on l'a tant racontée et comme on ne l'a jamais vécue. Comme on l'a tant racontée... Mais Marceline Loridan-Ivens a un angle de vue très original, très différent, très troublant et plus bouleversant encore que ce à quoi j'ai été habitué à ce sujet. Elle admet une bestialité effrayante qu'elle a vue mûrir en ce qu'il restait de son âme de jeune fille, déportée avec son père dont elle a été séparée. Son père, celui à qui elle écrit. Un récit dur et marquant, pour la mémoire. (100 mots)

           

    #3 : Confession d'un masque de Yukio Mishima

    Chronique postée le 24 mai

    J'ai beaucoup aimé ce roman, sombre, délicat et extrêmement prosaïque en même temps. Il n'y a aucune évocation indirecte : tout est clairement expliqué, ce qui est désorganise le mode de fonctionnement à adopter à la lecture. C'est l'histoire d'un garçon qui se bat contre ses penchants homosexuels, en les refusant, en les refoulant. C'est l'histoire de la guerre, du rejet de la société ; c'est l'histoire d'un monde qui tremble lentement sans ouvrir les yeux. Il y a un côté très étrange, qui se mêle peut-être aux pulsions, qui transparaît dans la manière de coucher sur papier. À lire. (100 mots)


     

         

    #4 : La retraite sentimentale de Colette

    Chronique postée le 10 mai

    (++)

    Un roman d'amour ? Non. Avec Colette, ce n'est pas aussi simple. C'est un livre parfaitement ensorceleur qui raconte le vide des relations, des tentations, des penchants, des combats, des vides, des vides. Beaucoup de vides. Mais quels vides... Ceux de la vie, des détails, des choses que l'on oublie. Des parfums. Des idées. Des animaux. Des paysages. Et des amours. Et des haines. Et des perversions. Tu lis souvent des magazines du type Voici ? Eh bien au lieu de les lire, lis du Colette. Il s'agit de la même chose, mais en cent fois plus plaisant. (98 mots)


     
         

    #5 : Hygiène de l'assassin d'Amélie Nothomb

    Chronique postée le 22 février

    Un dialogue comme Nothomb sait les faire : très bien léché, percutant. On est absorbé, quoi que l'on puisse en faire. Impossible de lire ce livre en plusieurs fois. Les émotions s'enchaînent, se bousculent, laissent place à une histoire morbide – c'est du Nothomb – et abracadabrantesque mais pour le moins plausible... C'est un festival de journalistes chez un Nobel de littérature sur le point de mourir. Par le biais d'une jeune femme audacieuse, sa vie s'étale peu à peu, lui qui n'a jamais donné d'interview, et le résultat est innommable... (91 mots)

     

    Je l'ai fait ! Je l'ai fait ! Bon, le choix était vraiment difficile à faire, mais il s'agit bien de mes cinq plus gros coups de cœur de toutes les lectures.

    Je sais que certains puristes vont crier que j'aie choisi un Nothomb : « oh, mais c'est qu'elle est assez encensée comme ça, là, comment tu peux lire ces horreurs, tu mérites de brûûler ! ». Oui, bon, sans extrémisme religieux, j'en ai un peu honte aussi. Tout d'abord, c'est une dame que je respecte beaucoup, malgré un certain nombre de points que je lui reproche sur son œuvre. Elle m'a aidé — oui, personnellement, j'ai de la chance, je sais — à faire un travail sur moi et je lui en suis reconnaissant. Ensuite, j'ai bien aimé les deux lectures (Hygiène de l'Assassin et Cosmétique de l'Ennemi) que je t'ai fait partager, et malgré moi, alors je ne pouvais que l'inclure ! Si tu m'en veux, tant pis, tu peux me jeter des tomates. J'adore les tomates. Non, sérieusement, je sais que ma mission — du moins celle que je me confie, celle qui me semble juste — est avant tout de vous faire découvrir des auteurs peu connus comme Colette et des œuvres magistrales comme Confession d'un masque qui n'ont pas forcément bénéficié de la reconnaissance qu'ils méritent. Mais oui, il m'arrive pourtant de lire Modiano ou Nothomb. Ce sont les choses de la vie. Je précise pour finir que je me fie à mes envies avant tout. Elles fluctuent énormément en fonction des périodes.

    Ce sera tout pour les explications. J'espère que cette toplist t'a plu. J'essaierai d'en faire régulièrement, toutes les 20 lectures, du coup, pour respecter le rythme. N'hésite pas à me le dire en commentaire si tu veux que l'on en parle.

    À une prochaine !

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  • WEEK-END À MILLE PAGES

    Bonjour à tous,

    Avec le forum "Jeunes écrivains", je fais le week-end du 24 avril au 26 avril (le prochain, donc) un week-end à mille pages, l'objectif étant, vous l'aurez compris, de lire mille pages. Ainsi s'ensuivront de nombreuses critiques pour redorer la période de trou du blog, liée en partie à ce Thomas Clerc qui m'énerve encore et toujours.

    Ma liste sera idéalement :

    L'invité, Roald Dahl (96 pages)
    Un chant de Noël, Charles Dickens (118 pages)
    Les enfants terribles, Jean Cocteau (123 pages)
    Nos amis les humains, Bernard Werber (190 pages)
    La retraite sentimentale, Colette (243 pages)
    Confession d'un masque, Yukio Mishima (247 pages)

    Soit un total de 1017 pages.

    Avec en réserve :
    Pays de neige, Yasunari Kawabata (190 pages)
    Les oiseaux, Daphné du Maurier (348 pages)

    À la chasse au mot !

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