• Lecture et contorsion : comment faire ?

    La gymnastique littéraire : voilà une discipline qui gagnerait à être professée. C'est un grand problème pour moi, une évidence, peut-être, pour d'autres, que la position idéale de lecture. Assis, couché, côté droit, côté gauche, debout, les jambes croisées, le dos rond... Celle du sommeil paraît parfois plus simple à trouver !

    Attention, je risque de raconter ma vie dans ce paragraphe. Je lis la plupart du temps chez moi. Sur mon lit, je tiens rarement plus de deux heures, et je change constamment de posture : je passe généralement d'assis à couché sur le côté droit (ceci étant ce que je tiens le mieux) et de couché sur le côté droit à couché sur le côté gauche (ceci étant ce que je tiens le moins). Le soir, donc, cela reste peu concluant, comparé à ce que je peux faire en journée. Dans un fauteuil ou toujours sur mon lit, la lumière du jour doit me donner quelques illuminations, et je tombe parfois sur la perle rare. Il m'arrive de lire dans les transports en commun, ou dans des lieux publics, où je tiens encore mieux : l'environnement, je suppose, m'inspire de rester à tout prix dans ma bulle littéraire... Dans les transports, il y a peu de solutions : c'est assis ou debout. Dans les lieux publics, le mieux reste, selon moi, sur un banc, ou dans l'herbe d'un parc.

    S'il faut parler positions et non environnement — parce que les bruits, les odeurs, jouent également, me semble-t-il, en ce sens qu'ils maintiennent plus ou moins dans cet univers de lecture le "sujet" dont la position démange les plaisirs —, je dirais que cela dépend des personnes. L'on peut se sentir bien dans des positions assez singulières, tandis que d'autres n'en ressortiront qu'avec moult courbatures et maux de tête. L'on peut tenir plus longtemps une position qu'une autre, ou n'avoir aucun problème avec ceci (est-ce que ça t'arrive, toi ?).

    Techniquement, les positions couchées — je parle d'affalement complet — me paraissent confortables mais trompeuses, handicapant la lecture du fait de l'angle de vue, ou la difficulté à tourner les pages à une vitesse satisfaisante. Le tout doit être harmonieux, pour suivre le fil sans se préoccuper de la réalité. La réalité, on ne l'aime pas : elle est moche. Nous lisons pour nous en défaire, alors la position sélectionnée doit impérativement sinon nous la faire oublier, du moins nous en écarter. Les positions assises me conviennent, seulement, à terme, elles m'invitent irrésistiblement à me coucher, à tomber. Sur le ventre, mes bras peuvent tétaniser, mon estomac, écrasé, finit par hurler et — ultime comble — mon cou et mon dos souffrent rapidement. Enfin, je ne lis que très rarement debout. Voici mon avis.

    Mais ce que je pense par-dessus tout, mon intime conviction de lecteur acharné, c'est qu'à la vérité, tout dépend du livre. Un lecteur happé par sa lecture ne se soucie guère de son corps ; une course aux lignes acharnée, plongeant l'intéressé dans une spirale de bonheur, lui fait normalement perdre toutes ses sensations réelles, jusqu'à lui faire omettre qu'il existe en dehors du papier. Pour moi, l'idéal, vous l'aurez compris, est de tomber sur un très bon livre. Malheureusement, ils ne courent pas les rues, et lorsque vous faites des tests réguliers, à ma manière, il faut vous attendre à tomber sur des petits ramassis assez immondes, lents et inintéressants — du moins le pensez-vous, puisque tout n'est qu'affaire de subjectivité, au fond. L'on subit alors les pages, les paragraphes, les mots, et de fait, son petit organisme de rat de bibliothèque...

    Et toi, quelle est ta position préférée pour lire ?

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  • Vous aurez remarqué que mes objectifs ne correspondent presque pas à mes lectures.

    Vous aurez remarqué comme j'ai l'art de me détourner moi-même.

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  • Non, je ne suis pas mort.

    Je prends du temps pour lire, je suis malade, aussi. Le NaNo et mes activités ne me permettent pas beaucoup de lecture, ce que je déplore mais qui, rassurez-vous, devrait s'estomper dans les jours à venir. J'espère enfin finir ce livre ce week-end, vous comprenez pourquoi ma lecture est longue... (Elle est particulière, va-t-on dire. Vous en saurez davantage prochainement...)

    Pour vous faire patienter, je voulais vous parler de deux questions que j'ai déjà fait circuler sur Twitter.

    Que préférez-vous entre :

    1/ des articles plus fréquents et courts ou moins fréquents et longs ?

    2/ une notation avec des couleurs (rouge, orange, vert), comme actuellement, ou une notation sur 10 ? sur 20 ?

    Répondez-moi en commentaire, j'aimerais avoir votre avis pour vous offrir un meilleur confort sur ce blog. :)

    Bonnes lectures les amis, et à très vite (promis).

     

     

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  • Il y en a des tonnes. Tous les jours. Toutes les minutes. Toutes les secondes. Partout ! Elles me dérangent. Je les tolère, mais elles me gênent, et je ne peux m'empêcher de les triturer. Les fautes des autres, ce sont autant de canines sur le point de tomber que je fais bouger avec ma langue. Ça me fait mal, très mal, mais je le fais quand même.

    Je pense que la faute en soi, l'acte de faire une faute, n'est pas un problème. On en fait tous, personne n'est parfait, et tout ça, et tout ça. C'est visuellement que ça se complique. Ça brûle ! C'est horrible. Quand on est maniaque, on endure de cuisantes déflagrations chaque jour.

    Qu'une faute fasse acte, ainsi soit-il. Que la langue en devienne charcutée, je m'y oppose fermement : on ne lacère pas une figure angélique sous prétexte qu'elle affiche quelques traits sibyllins. Non ?

    Y a-t-il des maniaques dans l'assemblée ? Suis-je décérébré, dites ?

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  • Bonjour à tous les écrivaillons.

    Pour information, je participerai au camp NaNoWriMo (de National Novel Writing Month) qui commencera le 1er avril prochain. Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi il s'agit, c'est en quelque sorte une manière extrêmement efficace de prendre sa plume en mains en se donnant des objectifs, chose que l'on ne fait que difficilement soi-même, il faut bien se l'avouer. En effet, le but est d'écrire 50 000 mots en un mois, soit environ 170 pages et 1666 mots par jour (ça, ça calme). Un moyen assez brute de décoffrage de finir (ou d'écrire) son roman. Pour plus d'informations sur le sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/National_Novel_Writing_Month

    Le camp est une ébauche pour la vraie NaNo qui se tient en temps normal en novembre. Le principe est néanmoins le même. C'est un test que je fais là ; l'idée de me forcer m'a toujours rebuté, mais j'ai envie d'essayer. Pas d'inquiétude : je continuerai les critiques à un rythme normal (sauf s'il m'arrive quelque chose... on ne sait jamais !). Je participe avec mon fourre-tout réaliste du moment, sous le pseudo de "Hmprf". Vous pouvez suivre mes aventures sur le site : http://campnanowrimo.org/campers/hmprf

    Et toi, tu comptes y participer, dis ? Ne sois pas timide : fais-nous partager ton profil !

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