• Hygiène de l'Assassin

       

     

    Titre: Hygiène de l'assassin

    Auteure : Amélie Nothomb

    Parution : 1992, Albin Michel

    Édition lue : Le livre de Poche

    SYNOPSIS

    L'annonce de la mort imminente de Prétextat Tach, Prix Nobel de littérature, misanthrope et obèse, suscite un engouement sans précédent chez les journalistes du monde entier.

    Rares sont ceux qui ont le privilège d'approcher le grand homme ; les quatre premiers, trahis par leur incompétence et leur fatuité, sont éconduits de façon grossière : le premier est épinglé pour sa bêtise, le deuxième, écœuré, fuit au récit des orgies rituelles de Tach, les deux autres n'échappent pas non plus aux vexations orchestrées avec jubilation .

    Seule Nina, par sa parfaite connaissance de l'œuvre de l'écrivain, parvient à faire face au mépris et au sadisme affichés par Tach ; tous deux engagent alors un duel à fleurets mouchetés, qui va amener l'écrivain à se dévoiler et à révéler son surprenant passé... 

     

     Un feu vert pour Hygiène de l'Assassin, mon roman préféré d'Amélie Nothomb à ce jour. À sa lecture, je suis perpétuellement partagé entre l'exaspération que m'inspirent ses répétitions linguistiques pompeuses et ses tonnes d'idées farfelues et pourtant si réalistes. Cet ouvrage n'a à mon sens pas fait exception à ma règle d'aventurier des lignes, mais avec son talent indéniable de dialoguiste en prime.

    « Le monde grouille d'assassins, c'est-à-dire de personnes qui se permettent d'oublier ceux qu'ils ont prétendu aimer. »

    L'histoire est très morbide. Ce que j'ai trouvé génial à la lecture, c'est que les journalistes vomissent, et moi, en lisant, j'avais également envie de rendre mon déjeuner. L'effet est réussi : j'ai été dégoûté par ce personnage, et en même temps une part de déraison me murmurait : « Au fond, c'est vrai qu'il a raison. » C'est tellement bien mené que cela m'a transcendé.

    « L'amour n'a aucun sens, et c'est pour cette raison qu'il est sacré. »

    Certains passages me semblent un peu tirés, comme un fil de chewing-gum, artificiellement. Je dirais presque « pour gonfler les pages », mais, pour l'avoir rencontrée, je sais que ce n'est pas dans les habitudes d'Amélie Nothomb. Une écriture dont je ne suis pas friand donc, mais qui a très bien fonctionné dans Hygiène de l'Assassin, un roman extravagant de questionnements presque philosophiques et de critiques sociétales, que je recommande.

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